Prévenir la maladie de Parkinson

En Suisse, plus de 15 000 personnes sont atteintes de la maladie de Parkinson. Cette maladie neurodégénérative augmente nettement avec l’âge. Dans sa vie, un homme à 2% de risque de développer la maladie, une femme 1,3%. Plusieurs symptômes peuvent inciter à consulter son médecin traitant puis un neurologue, afin de dépister au plus tôt la maladie et mettre en place un traitement soulageant les principaux symptômes.


Les symptômes de la maladie de Parkinson

 

Quatre symptômes caractéristiques peuvent faire penser à une maladie de Parkinson :

  • la lenteur pour réaliser des mouvements
  • la raideur musculaire
  • les troubles à la marche
  • le tremblement au repos

 

Ils ne sont pas forcément conjugués, et d’autres symptômes non moteurs peuvent apparaître :

  • constipation
  • perte de l’odorat
  • altération du moral

 

Si vous souffrez d’au moins deux de ces symptômes, ou si un·e proche remarque ceux-ci, la question de la consultation se pose. Votre médecin traitant peut estimer la compatibilité de ces symptômes avec une maladie de Parkinson, et vous adresser ensuite chez un·e neurologue.

 

La consultation en neurologie

 

Elle sert surtout à poser le diagnostic et proposer une prise en charge. L’examen neurologique complet dure environ une heure, et permet de suspecter une maladie de Parkinson. S’il subsiste un doute par rapport au tremblement, un examen complémentaire (DAT Scan) peut être effectué. Concernant cette question du tremblement, il faut savoir qu’1% de la population est touchée par un tremblement à l’action (tremblement dit « essentiel ») : celui-ci n’a rien à voir avec la maladie de Parkinson.

 

Il n’existe pas à ce jour de traitement qui va bloquer la dégénérescence provoquée par la maladie de Parkinson, mais simplement soulager les symptômes. Généralement, au moment du diagnostic, le·la patient·e  a déjà perdu environ 70% des neurones dopaminergiques.

 

Prise en charge et traitement

 

C’est cette dopamine, neuro-transmetteur parmi d’autres, qui est impliqué dans la maladie de Parkinson. Le premier traitement médicamenteux vise donc à pallier le manque de dopamine, pour permettre de mieux bouger. D’autres traitements, à des stades plus avancés de la maladie, sont également possibles.

 

La maladie de Parkinson évolue généralement à la même vitesse chez le·la patient·e atteint·e. La progression peut donc être très lente, d’autant que le début du traitement apporte une phase appelée « lune de miel », durant laquelle la personne malade se sent nettement mieux. Le suivi médical est donc adapté à l’évolution de la maladie et personnalisé.

 

Comme dans la plupart des maladies, il est important de parler des symptômes avec son médecin traitant le plus tôt possible. Ensuite, une consultation spécialisée neurologique est proposée en Policlinique à l’Hôpital de Nyon.