LES RENCONTRES DU GHOL | Christine HERZIG, Infirmière aux Urgences

Le 12 mai 2022, le GHOL célèbre la journée internationale des soins infirmiers. Nos équipes infirmières œuvrent chaque jour auprès de la patientèle des hôpitaux de Nyon et de Rolle. Rencontre avec Madame Christine Herzig, qui exerce le métier d’infirmière au GHOL depuis 40 ans et livre son regard sur l’évolution du métier.


Quel parcours ?

 

Christine débute à l’Hôpital de Nyon grâce à un stage en unité de chirurgie. Une fois diplômée, elle commence comme infirmière assistante (ASCC) au sein de l’unité de médecine. Elle y restera douze ans, avant de regagner le service de chirurgie, à l’origine de sa vocation. Christine profite ensuite d’une proposition de formation par la Direction des Soins pour obtenir son diplôme d’infirmière, en travaillant au sein des unités de chirurgie orthopédique et pédiatrie-gynécologie. C’est au début des années 2000 qu’elle rejoint finalement l’unité des urgences, où elle travaille toujours aujourd’hui.

 

L’Unité des Urgences

 

Attirée par la prise en charge globale de la personne, Christine souhaitait rejoindre les urgences pour parfaire son parcours professionnel. Un service un peu « à part », avec une dose d’adrénaline différente. Le partenariat avec Ambulances Services l’amène à suivre une nouvelle formation pour intervenir en milieu pré-hospitalier : concrètement, l’infirmière des urgences accompagne la police de Nyon lors d’interventions sur le terrain, en arrivant les premiers sur site et étant responsable des premiers secours. Ce sont les prémices du SMUR qui prendra la relève quelques années plus tard, avec cette fois un·e médecin·e à bord du véhicule et sur le lieu de l’intervention.

 

L’évolution du métier d’infirmier·e

 

Que ce soit avec le SMUR où au sein de l’unité des urgences, le métier d’infirmier·e a beaucoup évolué. La sécurisation progressive des voitures a notamment permis de réduire les accidents graves. En parallèle, la formation des ambulancier·es s’est solidifiée, permettant une meilleure prise en charge pluridisciplinaire sur le terrain.

 

Avant les années 2000, les urgences fermaient leurs portes à 20 heures. Un·e aide de chirurgie descendait la nuit pour juger la situation lorsque quelqu’un sonnait à l’hôpital, et appelait si besoin l’unique médecin de garde de l’hôpital !

 

De nos jours, les urgences sont ouvertes 7 jours sur 7, et 24 heures sur 24. Le tri des urgences est effectué par des infirmières et des infirmiers qualifiés. Le plateau technique s’est amélioré, tout comme la prise en charge : par exemple, la présence d’un scanner 24h/24 permet d’assurer un meilleur diagnostic qu’à l’époque.

 

Le travail est le même de jour comme de nuit, sans période creuse le weekend ou la nuit. A cela s’ajoute la gestion de l’angoisse et de l’exigence de plus en plus présente en salle d’attente ou lors des premiers examens. Les infirmier·es de l’unité des urgences doivent faire de plus en plus preuve de patience, d’adaptation et de pédagogie.

christineherzig


Quelques conseils pour les futur·es infirmier·es du GHOL

 

Avoir de la rigueur, savoir gérer ses émotions, s’adapter, passer d’un état calme à un moment très stressant, savoir se rendre disponible avec des horaires spécifiques, avoir des ressources extérieures… Les qualités sont multiples pour exercer le métier d’infirmier·e. Tout au long de son expérience dans les différentes unités de soins du GHOL, Christine insiste aussi sur la force de caractère nécessaire, la capacité à aller de l’avant et à travailler en équipe. Au sein de l’unité des urgences, la bonne collaboration et le dialogue avec les médecins assistant·es est primordiale, notamment lors des premières sorties avec le SMUR.

 

La population de Nyon a grandi en même temps que son hôpital, la qualité des soins s’est développée et les équipes infirmières possèdent toujours cette volonté de bien et mieux faire. Le parcours de Christine rappelle aussi l’importance de la formation continue, à travers l’action de la Direction des Soins, mais aussi sur le terrain, dans son travail quotidien, avec des médecins-chef·fes disponibles et stimulant les collaborateurs et collaboratrices. La pandémie de COVID-19 aura finalement renforcé cette coopération pluridisciplinaire, avec un esprit d’équipe et une solidarité qui se sont révélées encore plus fortes entre services au sein de l’Hôpital de Nyon.