Les 12 établissements de la Fédération des hôpitaux vaudois (FHV) se mobilisent contre le sexisme et le harcèlement. Cette campagne, qui bénéficie de l’adhésion et du support de la direction du GHOL, vise la prise de conscience et la responsabilisation des personnes auteures et témoins. Elle a pour objectif de soutenir les victimes en construisant une culture du dialogue. La démarche choisie pour traiter le sexisme et le harcèlement part d’une constatation : aujourd’hui encore, il reste compliqué de parler de ces sujets à visage découvert.
Les mesures prises par l’ensemble des établissements de la Fédération des Hôpitaux Vaudois (FHV) répondent aux conclusions d’une enquête réalisée en 2020 par l’Association suisse des médecins assistant-es et chef-fes de clinique, section Vaud (ASMAV) auprès de ses membres sur tout le territoire vaudois.
Cette étude fournit des chiffres tangibles sur le sexisme et les comportements discriminants en milieu hospitalier :
- 44 % du panel a été victime ou témoin de remarques sexistes ;
- 76 % du panel a entendu des discours hostiles à la grossesse ;
- 62 % des femmes enceintes n’ont pas bénéficié des mesures prévues par la Loi sur le travail ;
- 82 % des mères vivent la maternité comme un frein à la carrière.
En début d’année, les directions des établissements de la FHV ont adopté une charte commune qui décrit leurs engagements en sept points :
1- prévenir le harcèlement psychologique et/ou sexuel par des moyens adéquats, comme la prévention, l’information et la formation des collaborateurs et collaboratrices ;
2- mettre à disposition des collaborateurs et collaboratrices des informations nécessaires ;
3- soutenir toute victime interne de harcèlement psychologique et/ou sexuel par un dispositif interne et/ou externe d’aide et de recours (soutien aux équipes, médecine du travail, RH, etc.) ;
4- protéger les personnes qui auront porté plainte de bonne foi ;
5- sanctionner toute forme de représailles à l’égard des personnes plaignantes et témoins ;
6- prendre toutes les mesures nécessaires, le cas échéant, pour rétablir un climat de travail exempt de harcèlement psychologique et/ou sexuel ;
7- sanctionner la personne auteure de harcèlement psychologique et/ou sexuel en fonction du degré de gravité de son acte et des conséquences subies par la victime (avertissement, déplacement, licenciement, etc.), selon la politique des manquements professionnels et en lien avec les circonstances.
Pour s’informer sur le sexisme et le harcèlement, apprendre à réagir et œuvrer à faire disparaître les comportements inadéquats, divers outils et supports accompagnent le déploiement de cette campagne cantonale :
- un large éventail d’affiches d’information ;
- un module e-learning de formation obligatoire pour les collaboratrices et collaborateurs des établissements hospitaliers (développé en collaboration avec CLASH, le Collectif de lutte contre les attitudes sexistes et le harcèlement en milieu hospitalier, et l’ASMAV) ;
- un site internet sexisme.ch détaillant la campagne ainsi que la vidéo produite à son effet ;
- une procédure simple et accessible à disposition des collaboratrices et des collaborateurs : pour déclarer une situation, en qualité de témoin ou de victime, et bénéficier de l’accompagnement et du support d’un réseau de contacts internes et/ou externes.
Le sexisme et le harcèlement ne sont pas tolérés au GHOL, ni dans les établissements de santé de la FHV. Les directions des hôpitaux agissent et le font savoir. Relayer ce message, former, sensibiliser à l’interne comme à l’externe, faciliter l’accès aux structures de soutien, permet à chacun d’entre nous d’agir et de soutenir les personnes qui ont vécu ou qui vivront une situation de harcèlement sexuel ou psychologique. Des comportements qui doivent changer et n’ont pas leur place dans nos institutions, ni dans notre société.
