Soigner le diabète avec la chirurgie

Une personne obèse a trois fois plus de risque d’être diabétique qu’une personne non-obèse. Généralement, c’est un diabète de type II qui se développe chez la personne en surpoids. La perte de poids peut donc avoir un effet bénéfique sur le diabète. En Suisse, depuis le 1er janvier 2021, les personnes diabétiques de type II mal contrôlé, avec un Indice de Masse Corporel (IMC) compris entre 30 et 35, sont éligibles à une chirurgie dite métabolique.


Des études médicales américaines menées ces dernières années ont déterminé que la chirurgie bariatrique et de l’obésité était plus efficace que le traitement, dans le cadre d’un diabète mal contrôlé. L’opération va donc permettre d’interrompre le traitement antidiabétique de la patientèle, ou au moins d’en diminuer les posologies.

 

Le diabète mal contrôlé se définit par le taux d’hémoglobine glyquée (estimation moyenne de la glycémie sur les deux derniers mois). C’est l’un des critères pour que la patientèle soit éligible à l’opération. Ces études précisent également qu’on peut gagner jusqu’à quinze ans d’espérance de vie en opérant un·e patient·e diabétique.

 

La prise en charge opératoire à l’Hôpital de Nyon

 

Le processus opératoire est le même que pour une chirurgie de l'obésité, avec une prise en charge par une équipe pluridisciplinaire à l’Hôpital de Nyon.

 

Dans la plupart des cas, la technique chirurgicale employée est le bypass gastrique qui permet d’atteindre des taux de guérison de 80% du diabète. L’histoire du diabète chez le·la patient·e est importante : plus le diabète est installé, moins la chirurgie sera efficace. En revanche, si l’on opère la première année de découverte du diabète, on a beaucoup plus de chances de stopper la maladie car on est sûr que la patientèle n’est pas encore arrivé·e au traitement par l’insuline. L’un des avantages de cette opération est la vérification dès le lendemain de la forte diminution ou disparition complète du diabète.