La chirurgie minimalement invasive dite des « petits trous » (ou technique de l’eTEP) permet d’améliorer la prise en charge des hernies de la paroi abdominale et la récupération post-opératoire. Il s’agit d’une chirurgie récente pratiquée par des chirurgiens spécialisés dans les hernies ventrales.
Les premières publications sur le sujet ont moins de dix ans, ces nouvelles techniques sont possibles grâce au progrès du matériel et notamment l’amélioration des fils. Explications avec le Dr Gilles Herren, spécialiste en chirurgie de la paroi abdominale, en charge depuis 2020 du centre de chirurgie pariétale complexe à l’Hôpital de Nyon (GHOL).
Qui est concerné par la chirurgie de la paroi abdominale ?
Les patient·es souffrant d’une hernie ventrale sont les premiers concernés. Que l’hernie soit spontanée ou liée à une intervention préalable, elle est décelée par le médecin traitant. Les symptômes ressentis sont d’ordre mécanique, avec des douleurs sur la paroi abdominale dans les efforts de la vie quotidienne ainsi que lors de la pratique sportive. Le médecin traitant adresse la patientèle au centre de chirurgie pariétale complexe, après la réalisation d’une échographie ou d’un scanner.
Les patient·es en surpoids ou obèses qui ont des petites hernies peuvent également bénéficier de cette technique minimalement invasive.
L’hospitalisation et la prise en charge à l’Hôpital de Nyon
Le chirurgien évalue au cas par cas l’extension de la hernie, qui peut être importante, unique ou multiple. Il discute avec le·la patient·e de l’intervention, son déroulement, la durée prévue d’hospitalisation ainsi que les limitations après l’intervention.
L’hospitalisation dure en moyenne deux à trois nuits. Comme pour une chirurgie ouverte, la durée de l’opération est variable selon l’hernie rencontrée, avec des risques similaires. En revanche, la technique de l’eTEP apporte une meilleure récupération et une diminution de la douleur post-opératoire avec une diminution du risque d’înfection.
Une fois l’hernie corrigée, il faut s’attendre à une amélioration progressive de la fatigue. Le traitement antidouleur est interrompu selon la tolérance. L’activité est limitée à 5kg pour deux semaines avec une augmentation chaque semaine de 5kg sur les 4-6 suivantes, permettant un retour à la normale envisagé au bout de quatre à huit semaines, selon l’activité professionnelle et sportive.
Un contrôle est effectué, auprès du chirurgien, quatre à six semaines après l’opération pour s’assurer de la récupération et donner les consignes à respecter.