Durabilité dans le monde hospitalier, l’anesthésiologie également impliquée

L’Hôpital de Nyon a initié un projet « Bloc opératoire vert ». Son déploiement va se dérouler en plusieurs étapes dans les prochains mois, avec notamment le lancement des travaux de rénovation qui vont s’engager dans la zone opératoire.

L’une des mesures, déjà mise en oeuvre, concerne la capture des effluents d’agents anesthésiques expirés.

Son objectif ? : éviter leur rejet dans l’atmosphère et prendre en charge leur retraitement.


Durant plusieurs mois, les équipes médico-soignantes du service d’anesthésiologie ont testé et éprouvé ce système avant de valider son implantation au sein du bloc opératoire de l’hôpital. D’ordinaire, les gaz anesthésiques, expirés par le patient-e durant l'anesthésie, sont évacués dans l’environnement. Or, le relâchement de ces substances présente des conséquences néfastes pour l’atmosphère. Le secteur hospitalier doit considérer son impact sur le réchauffement climatique et les émissions de gaz à effet de serre.

 

Au-delà de la réduction de la pollution générée par la pratique médicale, ce système innovant affiche d’autres avantages :

  • une facilité d’utilisation pour les équipes,
  • aucun impact dans la prise en charge du patient-e,
  • un système passif qui ne consomme que très peu d’énergie.

 

Le dispositif, installé au bloc opératoire, est composé d’une cartouche remplie de charbon actif issu de la noix de coco, cette dernière absorbe et retient les gaz anesthésiques volatiles. Dans une démarche totalement verte, le contenant fabriqué en polypropylène est recyclable.

 

Les agents anesthésiques inhalés (à la base d’halocarbures fluorés) sont totalement recueillis et absorbés de l’air expiré par le-la patient-e (tel que le sévoflurane et le desflurane). Chaque cartouche permet de filtrer environ 40 à 50 anesthésies. Un système de suivi de remplissage indique aux équipes lorsque le filtre doit être remplacé, afin de garantir en permanence l’efficacité du système. Lorsque le dispositif de récupération des gaz est plein, il est changé et collecté par la société partenaire de l’hôpital, en vue d’être recyclé.

 

L’Hôpital de Nyon compte parmi les premiers acteurs hospitaliers, à l’échelle nationale, à avoir pris cet engagement durable pour réduire la pollution produite par le monde de la santé.